
Dans l’affiche phare de cette 29e journée de Ligue 1, l’AS Monaco a infligé une lourde défaite à l’Olympique de Marseille (3-0) ce samedi soir. Une rencontre marquée par les nombreuses lacunes défensives d’un OM méconnaissable, qui a craqué face à une formation monégasque bien plus réaliste.
Il fallait presque se frotter les yeux durant la première mi-temps pour réaliser qu’il s’agissait bel et bien d’un duel entre le deuxième et le troisième du championnat. Le contenu proposé par les 22 protagonistes n’était clairement pas à la hauteur de l’affiche, tant attendue par les supporters et observateurs. Il a fallu patienter plus de 30 minutes pour assister à une véritable action dangereuse, avec la première tentative cadrée de la partie. Une frappe qui allait faire mouche : après deux essais infructueux de Biereth repoussés par le gardien phocéen Rulli, Minamino a finalement ouvert le score en reprenant un centre-tacle de Zakaria (1-0, 34e).
À l’image d’une rencontre verrouillée, rythmée par de nombreuses approximations techniques, les hommes d’Adi Hütter ont su tirer parti d’un moment de flottement pour prendre l’avantage. En face, les Marseillais, peu inspirés et rarement menaçants pendant le premier acte, ont néanmoins eu une opportunité énorme juste avant la pause. Isolé au second poteau à la suite d’un centre précis de Garcia, Luis Henrique n’avait plus qu’à placer son pied pour conclure. Mais le Brésilien a trop croisé sa tentative, manquant le cadre de peu, malgré une légère déviation du gardien suisse Köhn.
Au retour des vestiaires, les joueurs olympiens ont complètement perdu le fil du match. Insuffisamment engagés dans les duels et manquant cruellement de précision, les protégés de Roberto De Zerbi ont concédé un second but sur une action conclue par Embolo, laissé libre dans une défense apathique (2-0, 59e). Même si Gouiri, entré en cours de jeu, s’est procuré une occasion intéressante, l’OM n’a jamais semblé en mesure d’inverser la tendance ni d’installer un vrai rapport de force.
Profitant de l’inertie adverse, Monaco a parachevé son succès grâce à un penalty transformé par Zakaria, consécutif à une faute de Rulli sur Embolo dans la surface (3-0, 82e). Une conclusion logique pour une équipe marseillaise complètement dépassée et indigne d’un tel sommet du championnat.