L’homme du match : Yehvann Diouf (8/10) Le dernier rempart rémois a une nouvelle fois brillé de mille feux. Dès le coup d’envoi, il a répondu présent, repoussant une lourde frappe d’Antonio. Par la suite, même si Lens dominait les débats, le capitaine champenois est resté stoïque et peu inquiété en début de match. Ensuite, il s’est illustré par des sorties bien senties, notamment face à une tête de Sotoca, avant de s’imposer magistralement sur un coup de casque à bout portant de Koyalipou. Sa présence a encore fait la différence sur une incursion de Saïd, puis par deux arrêts remarquables devant Zaroury et Thomasson. Une prestation exemplaire de bout en bout, qui a fait basculer le match.
LENS :
Mathew Ryan (4) : Le portier australien n’a pas été à la hauteur de l’événement. Protégé par la domination de son équipe en début de rencontre, il n’a eu que des interventions mineures à effectuer. Néanmoins, il a montré des signes de fébrilité, notamment sur la tentative croisée de Buta. Totalement battu sur les deux réalisations de Nakamura, il n’a pas su peser dans ce match. Une soirée difficile.
Jonathan Gradit (3,5) : De retour dans le onze titulaire, le défenseur central n’a pas totalement rassuré. Sa zone a souvent été ciblée, notamment par la vivacité de Nakamura, qui l’a mis en difficulté. Il a malgré tout tenté d’apporter de la stabilité en relançant proprement, mais a été dépassé sur l’ultime contre-attaque.
Abdulai Juma Bah (4,5) : Aligné à la place de Sarr, le jeune prêté par Manchester City a alterné le bon et le moins bon. Aérien au début, il a mal négocié un dégagement de la tête sur une action de Buta, avant de se retrouver en position délicate sur le centre d’Akieme ayant amené le but. Contraint de sortir sur blessure à la 39e minute, remplacé par Malang Sarr (5), sobre et propre dans ses relances, même s’il s’est fait piéger par Sangui sur le second but.
Facundo Medina (5,5) : Solide dans les interventions, le défenseur argentin a été précieux à la relance et n’a pas hésité à monter pour apporter le surnombre. Sa lecture du jeu reste précieuse, même si son mauvais timing sur une opportunité de Buta en première période ternit un peu sa copie.
Kyllian Antonio (3,5) : Remplaçant d’Aguilar, blessé, le jeune défenseur a peiné à convaincre. Offensivement timide, à l’exception d’une frappe prometteuse, il a surtout montré des lacunes défensives, notamment en se laissant prendre de vitesse par Akieme sur le premier but. Il a cédé sa place à la pause à Tom Pouilly (5), qui a fait preuve de sérieux et d’engagement, profitant d’une faible pression offensive adverse pour se montrer appliqué.
Adrien Thomasson (5) : Dans l’entrejeu, l’ancien Nantais a mis de l’énergie et a bien orienté le jeu. Présent à la récupération, il a tenté de dynamiser l’animation offensive sans vraiment trouver la faille. En seconde période, il a buté sur un Diouf intouchable.
Andy Diouf (4) : De retour pour pallier l’absence d’El Aynaoui, l’ancien Rennais a été propre balle au pied au début, mais son influence s’est rapidement estompée. Son manque d’impact défensif a laissé des espaces aux transitions rémoises. Il a été remplacé à la 76e minute par Hamzat Ojediran (non noté).
Deiver Machado (non noté) : Le piston colombien a à peine eu le temps de se mettre en évidence avant de quitter ses partenaires sur blessure. Il a été suppléé dès la 20e minute par Angelo Fulgini (6), précieux techniquement et capable de créer du danger, notamment par un bon centre pour Koyalipou. Son jeu en mouvement a fluidifié l’animation offensive.
Florian Sotoca (5) : Infatigable, le buteur lensois a comme toujours montré de la disponibilité et une envie de se battre. Il a combiné avec ses partenaires, mais n’a été réellement dangereux qu’une fois, de la tête, avant la pause. Ses centres n’ont pas trouvé preneur. Il a cédé sa place à la 76e à M’Bala Nzola (non noté).
Goduine Koyalipou (3,5) : Préféré à Nzola et Saïd, il n’a pas confirmé la confiance de son coach. Peu alimenté en ballons, il a raté l’occasion de marquer de la tête, malgré une position idéale. Il a été remplacé à la 61e par Wesley Saïd (non noté), stoppé net par Diouf sur sa meilleure opportunité.
Anass Zaroury (6) : D’abord ailier, il a reculé d’un cran après la sortie de Machado, évoluant comme piston. Dans ce rôle hybride, il a été inspiré, percutant, et a provoqué plusieurs occasions, dont une belle frappe repoussée par Diouf. Son implication défensive a été à souligner.
REIMS :
Yehvann Diouf (8) : (Analyse déjà traitée plus haut – voir « Homme du match »)
Buta (5,5) : Chargé principalement de verrouiller son couloir droit, le latéral angolais a eu fort à faire face à Zaroury. S’il a été régulièrement mis sous pression, il a tout de même réussi à contenir bon nombre d’assauts adverses. Peu en vue offensivement, il s’est tout de même procuré une belle occasion en première période, manquée de peu avec une frappe trop croisée. Il a cédé sa place à la 77e minute à Abdoul Koné (non noté).
Hiroki Sekine (6) : Polyvalent et rigoureux, le défenseur nippon a montré une belle solidité dans sa zone. Bousculé physiquement à plusieurs reprises, il a su répondre présent dans les duels et a parfaitement contrôlé les courses de Koyalipou. Précis dans ses relances, il s’est distingué par sa concentration et son abnégation, surtout après la pause.
Mory Gbane (7) : Un match plein de rigueur pour l’Ivoirien, placé au cœur de la défense rémoise. Solide dans ses interventions et bien placé pour couper les trajectoires, il a su rassurer son bloc. C’est lui qui est à l’origine du premier but, avec une ouverture en profondeur superbe pour Akieme. Une prestation marquante par sa justesse et son calme.
Malcolm Jeng (5,5) : Le défenseur suédois a alterné entre assurance et moments de fébrilité. Parfois mis en difficulté par la combativité de Sotoca, il a tenu bon sans céder. Malgré quelques erreurs dans les duels, il n’a jamais craqué. Il a été remplacé à la 55e minute par Nhoa Sangui (non noté), dont l’entrée fut décisive : il a mené un contre supersonique et offert un caviar à Nakamura pour le 0-2.
Sergio Akieme (6,5) : Positionné sur le flanc gauche, le latéral espagnol a su se projeter vers l’avant et peser sur le jeu. Sur l’ouverture du score, il a parfaitement centré pour Nakamura après une première tentative repoussée. Défensivement, il a été appliqué et a bien contenu les attaques de son côté.
Junya Ito (6) : Pour sa centième apparition sous le maillot rémois, l’ailier japonais a été disponible et mobile. Il a souvent changé de position pour venir soutenir Siebatcheu et initier des phases offensives rapides. Grâce à sa technique et son sens du jeu, il a fluidifié les transitions, sans pour autant être décisif. Il a été remplacé à la 77e par Ange Tia (non noté).
Valentin Atangana (6,5) : Dans un rôle à vocation défensive, le jeune milieu a démontré une belle activité. Dominant physiquement dans les duels, il a également été précieux dans les airs. S’il a parfois manqué de précision dans ses transmissions, son volume de jeu a compensé ces approximations.
Amadou Koné (6) : À l’image d’Atangana, Koné a livré une prestation sérieuse. Combatif et généreux dans l’effort, il s’est arraché sur plusieurs ballons chauds, notamment en contrant une frappe de Diouf dans la surface. Il s’est aussi distingué par des relances propres et bien senties. Blessé, il a été contraint de céder sa place à la 63e minute à John Patrick (non noté).
Keito Nakamura (7,5) : L’attaquant japonais a été le grand artisan du succès rémois. Même dans les temps faibles de son équipe, il a posé des problèmes constants à la défense lensoise grâce à ses accélérations et ses prises de risque. Opportuniste sur le premier but, il a récidivé en fin de match, concluant un contre d’une frappe imparable. Son efficacité a fait basculer le match. Remplacé à la 89e minute par Gabriel Moscardo (non noté).
Jordan Siebatcheu (4) : Isolé à la pointe de l’attaque, l’avant-centre rémois a vécu une soirée difficile. Rarement trouvé dans de bonnes conditions, il a dû se contenter de longs ballons qu’il a eu du mal à exploiter, malgré sa puissance. Peu impactant, il a été remplacé à la pause par Hafiz Ibrahim (4), également discret. Malgré des efforts défensifs louables, il n’a pas réussi à apporter le danger dans le camp adverse.
