
Ce mardi 15 avril 2025 est une date charnière pour l’avenir du football professionnel en France. C’est en effet aujourd’hui que la Ligue de football professionnel (LFP) et la plateforme DAZN, principal détenteur des droits de diffusion de la Ligue 1, doivent statuer sur la suite de leur partenariat. Deux options sont sur la table : mettre un terme définitif à leur collaboration actuelle ou poursuivre leur engagement, mais sur la base de nouvelles conditions, différentes de celles prévues dans le contrat initial.
Ce moment est d’autant plus crucial qu’il intervient dans un contexte délicat pour les instances du football français, qui cherchent à garantir une stabilité économique et médiatique pour les saisons à venir. Le dossier des droits télévisés, enjeu majeur de gouvernance, est suivi de près par les clubs, les diffuseurs, mais aussi les acteurs institutionnels du sport.
Et pourtant, malgré l’importance stratégique de cette échéance, le président de la LFP, Vincent Labrune, a fait le choix surprenant de ne pas être physiquement présent à Paris pour les discussions. D’après les informations révélées par RMC Sport, l’ancien dirigeant de l’Olympique de Marseille s’est envolé pour l’Angleterre afin d’assister en personne au quart de finale retour de la Ligue des Champions opposant le Paris Saint-Germain à Aston Villa, prévu ce mardi soir à 21h à Birmingham. Un match crucial pour le club parisien, déjà vainqueur 3-1 à l’aller, et suivi de près par les dirigeants du football européen.
Cette décision a de quoi interpeller. Bien que Vincent Labrune participera aux réunions à distance — notamment au conseil d’administration de la LFP prévu à 16h — son absence physique dans un moment aussi déterminant pour l’avenir de la Ligue 1 ne passe pas inaperçue. Certains observateurs y voient une preuve d’une certaine déconnexion avec les priorités nationales, d’autres y lisent une manière de maintenir des relations privilégiées avec les acteurs majeurs du football européen, au premier rang desquels figure le PSG.
Dans tous les cas, ce déplacement à Birmingham soulève des interrogations sur les arbitrages du président de la LFP, alors que les négociations avec DAZN pourraient façonner durablement le paysage audiovisuel du football français. La suite des événements dira si cette présence en tribunes anglaises aura été un choix payant… ou maladroit.