
LONDRES – À seulement six jours d’un quart de finale décisif en Ligue des champions contre le Paris Saint-Germain, Arsenal a connu un sérieux accroc en championnat. Les Gunners ont été accrochés à domicile par une valeureuse équipe de Crystal Palace (1-1), dans une rencontre où une faute individuelle de William Saliba a offert l’égalisation aux visiteurs.
Un début maîtrisé, puis une gestion approximative
Dans l’enceinte de l’Emirates Stadium, les hommes de Mikel Arteta ont pris l’ascendant dès les premières minutes. Dominateurs dans la possession, précis dans la circulation du ballon, ils ont su matérialiser leur supériorité à la 33e minute. Gabriel Jesus, opportuniste et bien placé, a profité d’un centre tendu de Martin Ødegaard pour ouvrir la marque d’une reprise croisée, mettant ainsi les siens sur de bons rails.
La première période s’est conclue sur une impression de maîtrise. Arsenal semblait en contrôle, face à un Palace regroupé mais peu menaçant offensivement. Tout laissait penser que les Gunners filaient vers une victoire logique, sans pour autant briller.
Le tournant : une erreur fatale de Saliba
Mais le scénario a basculé après le retour des vestiaires. Plus timides, les Londoniens ont reculé d’un cran, laissant progressivement l’initiative à leurs adversaires. Et c’est à la 73e minute que la rencontre a pris un tournant inattendu. Sur une tentative de relance depuis la défense, William Saliba a manqué sa passe sous pression. Jean-Philippe Mateta, très attentif, a intercepté le ballon aux abords de la surface et a ajusté Aaron Ramsdale d’un tir imparable.
Ce but a jeté un froid dans les tribunes de l’Emirates, et malgré une fin de match dominée par les locaux, Arsenal n’est jamais parvenu à reprendre l’avantage. Pire encore, les occasions franches se sont faites rares face à une équipe de Palace bien en place et parfaitement organisée défensivement.
Un résultat frustrant à l’approche d’une semaine capitale
Ce match nul a des conséquences immédiates dans la course au titre en Premier League. Si Arsenal reste bien positionné, cette contre-performance pourrait peser lourd dans un championnat extrêmement serré. Mais au-delà de l’aspect comptable, c’est le moment de cette contre-performance qui interroge.
À moins d’une semaine de la réception du PSG, dans un quart de finale retour qui s’annonce décisif, ce faux pas soulève des inquiétudes. La solidité défensive, longtemps l’un des points forts de l’équipe, a vacillé au plus mauvais moment. Saliba, irréprochable depuis le début de saison, a commis une rare faute qui relance le débat sur la gestion de la pression à l’approche des grands rendez-vous.
Une remise en question nécessaire
Ce nul ne constitue pas une catastrophe, mais il oblige Mikel Arteta et son groupe à une sérieuse introspection. La marge d’erreur est réduite, tant en championnat qu’en Europe. Face à Paris, il faudra afficher un tout autre visage, avec davantage d’intensité, de concentration et de maîtrise.
Le PSG, de son côté, viendra à Londres avec ambition, après un match aller très disputé. Arsenal devra donc répondre présent, aussi bien tactiquement que mentalement. Car au-delà du score, c’est la manière qui sera scrutée.