
Sur une incroyable série de 7 matchs sans défaite, dont 6 victoires, Strasbourg n’est plus qu’à trois points du podium de Ligue 1. Avant ses déplacements à Reims, suivi de réceptions contre Nice et Monaco, le Racing semble clairement sur une pente ascendante, propulsé par une dynamique qui lui permet de rêver d’une qualification en Ligue des Champions.
Lorsque Liam Rosenior a été nommé entraîneur de Strasbourg, nombreux étaient ceux qui se sont montrés sceptiques. Un entraîneur anglais, sans expérience en Ligue 1, débarqué en Alsace, cela ressemblait à une prise de risque. Mais aujourd’hui, force est de constater que cette décision s’avère être un véritable coup de maître.
Des débuts en demi-teinte, mais une évolution remarquée
Au départ, les résultats étaient mitigés. Après sept journées, le Racing a signé des victoires contre Rennes et l’OM, mais a montré de l’irrégularité, avec des défaites cuisantes contre l’OL et Lille, malgré des retournements de situations intéressants. Ce manque de constance était en grande partie dû à la jeunesse de l’effectif et à la découverte de la Ligue 1 par Rosenior. Toutefois, après une série de défaites, le tournant est arrivé avec une victoire nette au Havre (3-0) et une qualification en Coupe de France contre Calais.
Depuis, Strasbourg n’a plus perdu, à l’exception d’une défaite étroite contre Rennes (1-0). Le groupe a su tirer parti de son esprit collectif et de ses performances constantes. Ismaël Doukouré, défenseur de l’équipe, expliquait récemment que bien que l’équipe ait pris un bon point au Vélodrome, elle n’était pas satisfaite. « Nous aurions pu faire mieux », ajoutait-il. Cette mentalité de dépassement de soi a marqué un tournant important dans la saison du Racing.
Une équipe soudée et une gestion des jeunes talents
Ce qui distingue aujourd’hui Strasbourg, c’est l’exceptionnelle cohésion du groupe. Mamadou Sarr, un des piliers de l’équipe, a souligné la capacité de l’équipe à gérer la pression grâce à la jeunesse et la fougue de ses joueurs. « Nous avons un groupe très soudé, on se soutient autant sur le terrain qu’en dehors. Cela se ressent dans notre dynamique de jeu », confiait-il. En effet, les liens entre les joueurs sont forts, et cette alchimie semble se traduire par une équipe extrêmement dynamique et bien structurée.
Le travail effectué par Rosenior est aussi clé dans cette évolution. En se basant sur une analyse approfondie des forces de son équipe, il a su intégrer des recrues comme Félix Lemaréchal et Guéla Doué, qui sont devenus des joueurs incontournables dans un collectif de plus en plus compétitif. Même en l’absence de son capitaine Habib Diarra, Strasbourg a su maintenir une forme constante, preuve de la solidité de son effectif.
Un football travaillé et une tactique efficace
Le jeu de Strasbourg est désormais fluide et bien huilé, avec des séquences offensives travaillées qui mettent en valeur la vitesse de ses attaquants et de ses pistons. La tactique de jeu de Rosenior, basée sur un jeu de possession audacieux, repose sur des sorties de balle maîtrisées et une capacité à exploiter les espaces laissés par l’adversaire une fois le premier rideau défensif franchi. Cette approche tactique a fait de Strasbourg une équipe difficile à affronter.
Comme le disait Sarr, la stratégie consiste à attirer l’adversaire pour mieux exploiter les espaces à la relance. Et cela fonctionne. « Quand on franchit cette première ligne de pressing, il y a souvent des occasions », expliquait-il. Cette dynamique offensive permet au Racing de transformer chaque match en une véritable bataille pour ses adversaires.
Strasbourg rêve de l’Europe
Aujourd’hui, à l’orée de la 28e journée de Ligue 1, les regards se tournent de plus en plus vers Strasbourg. L’équipe, qui se trouve en pleine ascension, pourrait bien créer la surprise et obtenir une place en Ligue des Champions, bien qu’il reste encore du chemin à parcourir. Le calendrier favorable du Racing et la confiance qui émane de son groupe permettent d’entrevoir une qualification européenne comme une possibilité réelle.
Les Strasbourgeois, à la fois organisés et ambitieux, montrent qu’ils peuvent non seulement rivaliser avec les grands, mais aussi se faire une place parmi l’élite européenne. Un exploit qui, au vu des performances actuelles, serait loin d’être un coup de chance.